Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a apporté jeudi de profonds changements au sein du gouvernement, en nommant dix nouveaux ministres.
Parmi les ministres écartés figure le ministre de la Santé, Zweli Mkhize, qui avait été placé en « congé spécial » depuis début juin à la suite de l’ouverture d’une enquête pour corruption en lien avec la gestion de la pandémie de Covid-19. Le président dit avoir répondu à une demande de l’intéressé de « quitter son poste pour apporter de la stabilité à cette fonction importante ».
Ramaphosa a supprimé le ministère de la sécurité de l’Etat, tout en rattachant directement cette responsabilité à la présidence pour plus de contrôle.
Alors que l’Afrique du Sud a fait face « il y a trois semaines à une campagne orchestrée de violence publique, de destructions et de sabotages », le chef de l’Etat a voulu que « les services de renseignement, intérieur et extérieur, permettent au président d’exercer plus efficacement sa responsabilité de protéger la sécurité et l’intégrité de la nation ».
Le ministre des Finances, Tito Mboweni, fervent défenseur de la discipline budgétaire, a été aussi mis de côté. Premier noir à diriger la Banque centrale d’Afrique du Sud, il avait pris la tête de ce ministère après la démission brusque de Nhlanhla Nene en octobre 2018.
Certaines sources indiquent que cette personnalité aurait proposé, elle-même, son départ. Il a eu à présenter sa démission plusieurs fois au président.
Ces changements dans l’exécutif sont pour faire suite, selon des observateurs, aux différentes critiques essuyées par les autorités concernant les défaillances enregistrées dans les domaines de la santé, notamment la gestion de la crise sanitaire consécutive à la pandémie de Covid-19, ou encore de la sécurité.
Mi-juillet, des violences, incendies et pillages ont secoué le pays après l’incarcération de l’ex-président Jacob Zuma, accusé d’avoir défié la justice en refusant de se présenter devant une commission d’enquête.