Le directeur général de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) en République démocratique du Congo (RDC), Cosma Wilungula, ainsi que des membres du Conseil d’Administration ont été suspendus pour mauvaise gestion.
La vice-première ministre et ministre chargée de l’environnement et du développement durable, Ève Bazaiba, a signé, samedi 7 août, trois arrêtés dont le premier concerne Wilungula. Un rapport remis aux autorités souligne la disparition d’au moins 20 millions de dollars depuis que ce responsable dirige l’ICCN, ainsi que la signature des contrats avec des entités privées et certains pays voisins, dont on ignore les retombées.
Le deuxième arrêté est pour suspendre les membres du Conseil d’administration qui, selon la ministre, aurait fait preuve de manquements quant à ses missions de contrôle et d’orientation.
Ève Bazaiba a enfin émargé un document désignant les nouveaux dirigeants intérimaires. L’intérim de la Direction générale sera assurée Olivier Mushiete, un personnage connu dans le secteur pour ses anciennes responsabilités et ses réalisations. Il sera secondé par Vincent Imbongo Yokete, un ancien du Centre d’Etudes Diplomatiques et Stratégiques.
Cosma Wilungula était à la tête de l’ICCN depuis une vingtaine d’années. L’Institut gère, selon son site Internet, un patrimoine naturel et culturel constitué de 9 parcs nationaux et une constellation de 80 réserves apparentées (Domaines de chasse et réserves de faune couvrant une superficie de près de 200.000 km2 soit 8% de l’étendue du territoire national).