Plus de 40 personnes ont péri dans des incendies déclenchés depuis lundi 09 août, notamment en Kabylie, dans le nord de l’Algérie.
« C’est avec une grande tristesse que j’ai appris la mort en martyrs de 25 militaires après qu’ils ont réussi à secourir plus d’une centaine de citoyens des flammes, dans les montagnes de Bejaïa et Tizi-Ouzou », a écrit le président Abdelmadjid Tebboune sur son compte Twitter officiel.
Selon le Premier ministre, plus de 70 feux ont été dénombrés dans 18 wilayas (préfectures), mais la protection civile a évoqué une centaine d’incendies dans 16 wilayas.
Les autorités sont unanimes que l’extension rapide des feux est favorisée par les vents et la chaleur caniculaire, qui compliquent d’ailleurs la tâche des secouristes, mais la piste « criminelle » n’a pas été écartée.
« Seules des mains criminelles peuvent être à l’origine du déclenchement simultané d’une cinquantaine d’incendies à travers plusieurs localités de la wilaya [de Tizi Ouzou] », s’est exclamé le ministre de l’Intérieur, Kamel Beldjoud, qui s’était rendu à Tizi-Ouzou, l’une des villes les plus peuplées de la région.
Dans le même ordre d’idées, le conservateur local des forêts, Youcef Ould Mohamed, a déclaré que « le déclenchement simultané d’une trentaine de feux, dont dix importants, dans différentes communes de la wilaya le jour même où un bulletin météorologique spécial (BMS) lance une alerte canicule, ne peut avoir une origine naturelle ».
« De par notre expérience, il est impossible que l’origine de ces départs de feux soit naturelle, il s’agit d’incendies criminels. », a insisté ce responsable.
Trois « pyromanes » ont été arrêtés à Médéa (nord), selon la radio publique algérienne, et un quatrième à Annaba, d’après l’Agence de presse algérienne.
L’Algérie est touchée chaque année par des feux de forêt. En 2020, près de 44 000 hectares de taillis étaient partis en fumée.