L’opposant tchadien, Saleh Kebzabo, a été nommé, à travers un arrêté signé samedi 14 août, vice-président du comité d’organisation du « dialogue national inclusif », alors qu’une transition de 18 mois est en cours dans le pays depuis la mort du président Idriss Déby en avril passé.
Le général Mahamat Idriss Déby, fils du défunt chef d’Etat qui s’était accaparé le pouvoir, avait annoncé ce dialogue dans son premier discours à la nation, assurant qu’aucun sujet d’intérêt national n’allait être éludé.
Kebzabo a appelé à la mobilisation de tous ses compatriotes. « Je tiens absolument à ce qu’il y ait tous les Tchadiens autour d’une table ronde pour discuter de nos problèmes (…) On doit s’asseoir, se regarder dans les yeux et se dire la vérité pour repartir sur des bases nouvelles dans une structure démocratique », a-t-il indiqué.
Il a invité l’opposition armée à ne pas s’exclure du processus. Cet opposant qui a affronté plusieurs fois Déby Itno à la présidentielle, a estimé que « le gros obstacle qui était Déby, n’est plus là ».
Kebzabo a, en quelque sorte, emboité le pas de Mahamat Idriss Déby qui a lancé également « un appel pressant aux politico-militaires », mardi 10 août à l’occasion de l’anniversaire de l’indépendance du Tchad. « Ils ont l’obligation patriotique de reconsidérer leurs positions et revenir nous retrouver pour une impulsion collective de la dynamique de l’unité nationale et du vivre-ensemble », a-t-il réclamé.
Ce président du Conseil militaire de transition, à la tête du pays, a promis que « le dialogue franc et sincère appelé de tous nos vœux sera ouvert, de manière spécifique, aux mouvements politico-militaires ».
Le dialogue national inclusif devrait se tenir en novembre et décembre. Le Comité d’organisation, placé sous l’autorité de Mahamat Idriss Déby, comptera environ 70 membres, parmi lesquels des ministres, des représentants du CMT, des partis, des syndicats et des organisations de la société civile.