Le président du Front populaire ivoirien (FPI, aile légale), Affi N’guessan, et ses camarades ont annoncé, samedi 14 août, l’exclusion de l’ex-président Laurent Gbagbo de ce parti dont il est le fondateur.
Le 09 août, Gbagbo a fait part de son intention de créer un nouveau parti, accusant son ancien Premier ministre N’guessan de s’être accaparé de son « instrument de combat ».
De son côté, Affi N’guessan a reproché son ancien allié de nombreux maux, dont le culte de la personnalité au sein de la formation politique, avant d’acter le divorce.
« Aujourd’hui, Laurent Gbagbo quitte le FPI parce que le parti lui refuse l’idolâtrie, le culte de la personne. Je suis désormais dépositaire des valeurs de la gauche. J’ai fait Laurent Gbagbo et il m’a fait, donc il me doit de la considération », a-t-il déclaré, tout en dénonçant l’attitude de l’ex-chef d’Etat, selon lui, de voir émerger d’autres cadres du parti.
Il a rappelé quelques actions qu’il a réalisées au profit de la formation politique. « Depuis 1986, j’ai servi le parti. Moralement, intellectuellement, physiquement et financièrement. De toutes les activités que j’ai effectuées jusqu’en 2000 dans les missions et les implantations, c’était sur fonds propres. Je n’ai reçu l’argent de personne. Le FPI était en manque de moyens. Du haut de mes convictions, j’ai mis à profit ma condition sociale », a-t-il indiqué.
« Le Président Gbagbo part. Il part pour créer un parti taillé à sa mesure pour servir l’idolâtrie et le culte de la personnalité. Il nous dit ainsi de faire le choix entre l’autocratie et la démocratie, entre le passé et l’avenir », a poursuivi N’guessan.
Le leader du PFI entend donner une orientation moderne au parti. Entre temps, il a instruit son secrétaire général, Issiaka Sangaré de convoquer, sans tarder, un congrès extraordinaire pour renouveler les instances dirigeantes.