Pas de temps à perdre, la Côte d’Ivoire a démarré lundi l’opération de vaccination des personnels de santé contre le virus Ebola, dans la suite du premier cas d’infection détecté à Abidjan.
Ce cas de virus Ebola a été révélé, selon le ministre ivoirien de la Santé, Pierre Dimba, par l’Institut Pasteur « après examen des échantillons prélevés » vendredi 13 août « sur une jeune fille âgée de 18 ans de nationalité guinéenne ». Cette dernière, venue en Côte d’Ivoire par la route, le 11 août, est prise en charge à Abidjan.
La vaccination s’est déroulée au sein du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Cocody, un quartier de la capitale, après la formation de plusieurs dizaines d’agents vaccinateurs.
Le pays a reçu dimanche 5.000 doses de vaccins venues de Guinée, stock qui devrait permettre de vacciner le groupe cible ayant eu un contact direct ou indirect avec la jeune fille malade.
La Guinée, pays voisin, a pu contrôler la deuxième vague d’Ebola, qui s’est manifestée cette année 2021, grâce à des mesures de santé publique efficaces et à une utilisation équitable des vaccins, selon l’OMS.
L’agence onusienne a indiqué qu’« aucun élément n’indique que le cas détecté en Côte d’Ivoire est lié à la récente flambée épidémique qui a touché la Guinée » et qu’une enquête plus approfondie et un séquençage génomique devraient permettre « d’identifier la souche du virus et de déterminer s’il existe un lien ».
Si la maladie à virus Ebola est souvent mortelle, l’OMS rappelle que la prise en charge précoce des malades éloigne les possibilités d’assister à des cas graves et accroit les chances de survie.
La Côte d’Ivoire n’a pas enregistré de cas de virus Ebola depuis près de 30 ans.