Le Réseau des défenseurs des droit de l’homme en Afrique centrale (REDHAC) une ONG camerounaise, a dénoncé les tortures perpétrées sur les les populations civiles et des présumés membres de la secte nigériane de Boko Haram. Elle a déclaré que l’armée camerounaise utilisait les « méthodes musclées » pour obtenir des renseignements auprès des civils.
Dans un communiqué, le REDHAC a indiqué que la zone de combats des forces de sécurité du Cameroun contre les miliciens islamistes de Boko Haram est devenue le lieu de toutes sortes des violations des droits de l’homme. A côté des intimidations que subissent les populations civiles, l’armée applique aussi la torture pour faire parler les présumés membres de la secte nigériane. L’ONG se dit ainsi « vivement préoccupée par ces dérives des forces de sécurité ».
« Les militaires de l’armée régulière commettent des exactions sur les populations tout en faisant fi du droit humanitaire international », a déploré Maximilienne Ngo Mbe, directrice exécutive de REDHAC.
D’après Maximilienne Ngo Mbe, plusieurs personnes suspectées d’être en intelligence avec les militants islamistes ont été interpellées et conduites à la gendarmerie après le ratissage de leur village dans l’extrême nord du Cameroun. Les sources militaires ont indiqué que plus de 1.000 personnes sont actuellement détenues dans la prison de Maroua au nord pays. L’ONG a informé qu’une cinquantaine d’entre ces personnes sont mortes asphyxiées dans leur cellule. Elles ont ensuite été précipitamment enterrées dans une fosse commune en brousse, a affirmé Maximilienne Ngo Mbe.