La fondation Jacob Zuma a lancé, mardi sur les réseaux sociaux, une campagne d’appel aux dons en vue d’honorer les frais de justice de l’ancien président sud-africain, Jacob Zuma qui purge actuellement une peine de prison de 15 mois pour outrage à la justice et est poursuivi dans d’autres procès pour corruption.
«Nous demandons humblement le soutien de dons pour aider à couvrir les frais de justice de notre chef», indique une affiche postée par la Fondation qui invite le «peuple d’Afrique du Sud et du monde entier» à tendre «une main secourable».
L’ex-président fait face à la justice pour différentes affaires dont celle concernant le versement de pots-de-vin lors de l’achat de matériel militaire auprès de cinq sociétés d’armement européennes, en 1999 pendant qu’il était vice-président du pays. Le contrat global s’était élevé à 30 milliards de rands (2 milliards d’euros).
Dans ce dossier, Zuma, 79 ans, doit répondre de seize chefs d’accusation de fraude, corruption et racket. Il est accusé d’avoir empoché une somme d’environ 275.000 dollars de Thales, le géant français de l’armement faisant partie de ces sociétés.
Un tribunal avait ordonné, en décembre 2018, le remboursement à l’Etat de plus d’un million de dollars dépensés pour les frais de justice de Zuma. Ce dernier est aussi sommé de restituer un montant de 20 millions de dollars de fonds publics déboursés pour sa résidence privée.
Le procès lié aux équipements militaires a connu de nombreux reports. Au cours de la dernière comparution en date, tenue en mode virtuelle le 10 août, le juge de la Haute Cour, Piet Koen, avait reporté la séance au 9 septembre, pour raisons de santé de Zuma qui avait été hospitalisé au début du mois.
Actuellement, l’ancien chef d’Etat purge une peine de 15 mois d’emprisonnement pour avoir défié la justice en refusant de comparaître devant une commission d’enquête anti-corruption.