Plus de 210 personnes ont péri la semaine dernière dans des attaques attribuées à un groupe rebelle oromo, dans la région de l’Oromia, à l’Ouest de l’Ethiopie, a affirmé jeudi dans un communiqué, la Commission éthiopienne des droits humains (EHRC) citant des témoignages de certains autochtones.
Les assauts perpétrés par l’Armée de libération oromo (OLA) seraient «à caractère ethnique» et auraient provoqué la mort de 150 personnes dans le secteur Gida-Kirimu, explique l’EHRC, organisme indépendant mais rattaché au gouvernement éthiopien, précisant q’une soixantaines de personnes auraient été égalemnt tuées lors des représailles déclenchées par ces attaques.
Mais l’OLA a nié toute implication dans les faits qui lui sont reprochés et dénoncé «des faits déformés», tout en appelant a «une enquête indépendante des Nations unies ou tout autre tiers concerné».
Entre temps, l’EHRC a souligné « la nécessité d’une action immédiate pour empêcher le niveau dangereux de sécurité dans la région de Gida Kiramu, de s’étendre aux zones voisines et de créer davantage de crise humanitaire », souligne le communiqué.
L’OLA, une émanation du Front de libération de l’Oromo (OLF), a annoncé, au début de ce mois avoir conclu un accord avec les rebelles du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), parti que combat l’armée fédérale depuis novembre 2020, au nord du pays. Les deux mouvements sont classés dans la catégorie des «organisations terroristes» par le Parlement éthiopien.
Dans un communiqué diffusé jeudi, la représentante américaine au Commerce, Katherine Tai, a déclaré que «les violations continues des droits de l’homme au Tigré ainsi que la crise humanitaire pourraient affecter l’éligibilité de l’Ethiopie à l’AGOA (African Growth and Opportunity Act, en français Loi sur le développement et les opportunités africaines), si aucune action n’est prise».