La combinaison d’un vaccin-candidat contre le paludisme avec un traitement prophylactique réduit de 70% les risques d’attraper la maladie parasitaire, révèlent les résultats d’une étude, publiée par la revue scientifique New England journal of Medicine, précisant qu’il s’agit donc d’une nouvelle approche dans la prévention du paludisme chez les jeunes enfants.
L’étude, qui couvrait près de 7.000 enfants suivis sur 5 à 17 mois, a permis de déterminer l’efficacité comparée du vaccin RTS,S/AS01E, d’un traitement préventif anti-palu, et d’une combinaison des deux, lit-on dans New England journal of Medicine.
«L’efficacité protectrice de l’association par rapport à la chimio-prévention seule était de 62,8 % contre le paludisme clinique, de 70,5% contre l’hospitalisation pour paludisme grave et de 72,9 % contre le décès dû au paludisme», rapporte la revue.
Le rapport d’étude propose la mise en place d’une méthode qui consiste à administrer des vaccins avant la pire saison en plus des médicaments préventifs.
«Nous saluons cette utilisation innovante d’un vaccin contre le paludisme pour prévenir la maladie et la mort dans des zones hautement saisonnières en Afrique», a commenté Dr Pedro Alonso, le directeur du programme mondial de lutte contre le paludisme de l’OMS.
L’étude vient ainsi compléter un autre essai de phase 3 sur le vaccin développé par le laboratoire anglais GSK. Il faut soulignons que d’autres vaccins-candidats sont également dans la course, face au paludisme. En avril dernier, une autre formule avait déjà suscité l’espoir, en montrant une efficacité de 77% dans la prévention.
Selon le rapport mondial 2020 de l’OMS sur le paludisme, il y a eu 229 millions de cas et environ 409.000 décès dus à cette maladie tropicale en 2019. L’essentiel de ces décès sont localisés en Afrique subsaharienne, notamment chez les enfants de moins de cinq ans.