Le gouvernement de transition au Mali, a annoncé, vendredi dans un communiqué, la levée des « mesures de surveillance spéciales » qui étaient prises envers l’ancien président de la transition et son Premier ministre, Bah N’Daw et Moctar Ouane.
Cette décision devrait «contribuer à un apaisement du climat politique» dans le pays, explique le gouvernement qui a agi en concertation avec le Comité de suivi de la transition (comprenant la CEDEAO, l’Union africaine et les Nations Unies).
«Dans le cadre des engagements pris avec la CEDEAO et conformément à la volonté des plus hautes autorités du Mali de contribuer à un apaisement du climat politique, le gouvernement a accueilli favorablement la mission de bons offices du Comité local de suivi de la transition (…) à l’effet de trouver une solution à la situation des anciens président et Premier ministre de Transition », explique le communiqué.
La mesure concernant N’Daw et Ouane est entrée en vigueur samedi 28 août. Les autorités ont invité « les acteurs concernés à faire preuve d’esprit de responsabilité, d’attachement à l’intérêt national, au respect de la loi et de s’abstenir de toute action pouvant impacter négativement le bon déroulement de la transition ».
Les deux hommes étaient en résidence surveillée depuis le 24 mai passé, après un deuxième coup de force mené par le colonel Assi Goïta, les accusant de non-respect de la charte de transition. Goïta avait pris depuis les rênes du pays.
Les avocats de N’Daw et Ouane avaient saisi la Cour de justice de la CEDEAO qui, dans un communiqué signé le 29 juillet, mais rendu public vendredi 27 août, avait invité les dirigeants maliens «à produire un mémoire en défense dans un délai d’un mois (…). Passé ce délai les requérants seront entendus et un arrêt par défaut réputé contradictoire peut être rendu».
Après sa libération, l’ancien Premier ministre Ouane a appelé à l’unité sur son compte Facebook. «Unis, nous sommes plus forts», a-t-il, indiqué.