Le laboratoire allemand BioNTech a affiché vendredi sa volonté d’installer une usine de production de vaccins à ARN messager, au Sénégal et au Rwanda, dès l’année prochaine.
«BioNTech réaffirme son engagement de produire sur le continent africain les vaccins à ARNm contre le paludisme et la tuberculose actuellement en développement», dans l’objectif de «soutenir l’approvisionnement en vaccins des pays membres de l’Union africaine » (UA), explique un communiqué du laboratoire.
L’initiative vient du Centre de contrôle et de prévention des maladies du continent (CDC Afrique). Cet organisme qui relève de l’UA en a fait la recommandation à l’occasion du 4ème Sommet du pacte du G20 avec l’Afrique (Compact with Africa) qui a enregistré la présence de dirigeants africains dont le président sénégalais, Macky Sall, et son homologue rwandais, Paul Kagame.
Ces deux chefs d’Etat ont salué la démarche de BioNTech basé à Mayence (ouest de l’Allemagne). Macky Sall a parlé « d’un jour historique dans notre combat pour l’accès au vaccin ».
D’après l’OMS, la plupart des cas de paludisme et des décès dus à cette maladie surviennent en Afrique subsaharienne. En 2019, la Région africaine de l’OMS a enregistré 94 % des cas de paludisme. Pour l’agence onusienne, le paludisme est évitable et on peut potentiellement en guérir.
Le continent noir ne fabrique qu’un pour cent des vaccins nécessaires à ses 1,3 milliard d’habitants, d’après le CDC Afrique. Lors d’une rencontre tenue en avril dernier, des dirigeants africains avaient déploré le fait de dépendre continuellement de la bonne volonté des autres, et insisté sur le changement de la situation.
Le CDC Afrique s’est fixé un objectif ambitieux d’atteindre la fabrication de 60 % des vaccins dans le continent et pour ses besoins d’ici 2040.