Les autorités pénitentiaires en Afrique du Sud ont annoncé, dimanche, l’autorisation accordée à l’ancien président, Jacob Zuma, 79 ans, pour une libération conditionnelle pour des raisons de santé.
Il avait été condamné début juillet à une peine de 15 mois de prison pour avoir défié la justice en refusant de se présenter devant une commission d’enquête sur la corruption d’Etat sous sa présidence (2009-2018). Mais un mois environ après son incarcération, il a été admis dans un hôpital où il a subi une intervention chirurgicale le 14 août.
Pour les proches de Zuma, l’emprisonnement de l’ex-président a participé à la détérioration de son état de santé. Aucun détail n’a été communiqué jusque-là sur la maladie dont il souffre.
Le département des services pénitentiaires (DCS) a précisé que l’ancien dirigeant purgera le reste de sa peine hors de prison. « Le placement en liberté conditionnelle (…) signifie qu’il purgera le restant de sa peine au sein du système pénitentiaire communautaire, où il devra respecter un certain nombre de conditions et sera soumis à supervision jusqu’à la fin de sa peine », précise-t-il.
La Fondation Jacob Zuma a salué la décision des autorités pénitentiaires. Mais l’Alliance démocratique, principal parti de l’opposition, a considéré la mesure de liberté conditionnelle comme « totalement illégale » et serait contraire à la législation en matière de détention.
Qu’à cela ne tienne, les soucis de l’ex-chef d’Etat avec la justice ne font que commencer. Il devrait comparaître le 9 septembre prochain devant un tribunal, dans le cadre d’une affaire de corruption et de pots-de-vin relative à un contrat d’armement signé en 1999, alors que Zuma était vice-président.
Accusé d’avoir empoché des pots-de-vin du géant de l’armement français Thalès, il devait répondre de 16 chefs d’accusation. Des questions demeurent sans réponses quand à la tenue de son procès d’ici trois jours.