Les dirigeants des Etats membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), réunis mercredi 08 septembre par visioconférence, ont décidé de suspendre la Guinée de toutes les instances de décision de l’organisation régionale, à la suite du coup d’Etat militaire perpétré trois jours plus tôt, selon un communiqué publié à l’issue du sommet extraordinaire.
La Conférence, indique le communiqué condamne le coup de force « avec la plus grande vigueur» et «exprime sa très vive préoccupation face aux développements politiques survenus en République de Guinée suite au coup d’Etat du 5 septembre 2021 et leurs conséquences sur la paix et la stabilité régionale», indique le communiqué.
Le sommet a résolu également de dépêcher une mission de haut niveau, ce jeudi, « pour discuter avec les nouvelles autorités » guinéennes, à l’issue de laquelle la CEDEAO réexaminera ses positions. Aucune mesure n’a été communiquée sur le plan économique, comme l’arrêt des échanges commerciaux.
S’agissant sort du président Alpha Condé encore retenu par les putschistes, «la Conférence exige le respect de l’intégrité physique du président Alpha Condé et sa libération immédiate et sans condition, ainsi que celle de toutes les personnalités arrêtées », précise l’organisation régionale.
Sur le terrain, le chef des putschistes, le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya a promis la mise en place d’un gouvernement d’union nationale pour conduire la transition dont la durée n’a pas été précisée.
Les nouvelles autorités à Conakry ont libéré mardi une soixantaine d’opposants au régime d’Alpha Condé, à la grande satisfaction de la société civile et des partis d’opposition.