Les frontières terrestres de la Guinée, fermées depuis des mois par le président Alpha Condé, alors au pouvoir, devraient connaitre une réouverture progressive à partir de ce mercredi 15 septembre, d’après un communiqué publié deux jours plus tôt par la junte au pouvoir.
Les services compétents avaient été appelés à «procéder immédiatement à une évaluation sécuritaire et sanitaire en vue de l’ouverture graduelle de ces frontières», à commencer par celle avec la Sierra Leone, d’ici le 15 septembre, ajoute le communiqué.
A s’en tenir au calendrier communiqué, la réouverture des frontières guinéennes s’étendra jusqu’au 24 septembre. La Sierra Leone sera suivie par le Liberia, la Côte d’Ivoire, le Mali, la Guinée Bissau et le Sénégal.
La mesure de la fermeture des frontières avait été prise fin septembre 2020 par le président déchu, Alpha Condé avant la présidentielle du 18 octobre. Alors que son pays était secoué par des mouvements contestant son troisième mandat, l’ex-président Condé avait motivé sa décision par des raisons de sécurité, faisant état de tentatives de déstabilisation préparées au niveau des pays voisins.
Toutefois, le communiqué de la junte militaire a précisé que les «frontières avec le Mali, la Côte d’Ivoire, le Libéria et la Sierra Leone (…) n’ont été fermées que le 5 septembre dernier, après l’éviction d’Alpha Condé».
L’annonce des nouvelles autorités, qui va permettre la reprise des échanges commerciaux, a été accueillie avec satisfaction par des acteurs économiques aussi bien en Guinée que dans les pays voisins.
«Nous accueillons ça avec enthousiasme (…) parce qu’il y a eu plein de camions stockés le long de la frontière venant du Sénégal et de la Gambie. Tous ces produits périssables ont pourri là-bas (…) on a perdu des milliards et des milliards de francs guinéens parce que la frontière n’était pas ouverte», a confié à la presse, Tanou Nadhel Diallo, secrétaire administratif du Syndicat des transports de Labé en Guinée.
Rappelons qu’après le putsch du 5 septembre, les militaires avaient fermé les frontières aériennes, mais avaient rapidement levé la mesure par la suite.