Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) en Guinée-Conakry, qui s’était opposé au troisième mandat du président déchu Alpha Condé, a publié, vendredi 24 septembre, lors d’une conférence de presse, une liste d’une centaine de personnes qui devraient être «bannies de la transition».
Il s’agit de 92 hauts responsables que cette coalition de mouvements politiques et de la société civile « considère comme étant de présumés auteurs ou co-auteurs du putsch constitutionnel », mené par le président déchu Alpha Condé et qui lui avait permis de briguer un troisième mandat controversé en octobre 2020 avant d’être évincé du pouvoir par les putschistes.
Pour avoir activement soutenu ce 3ème mandat de Condé, les personnalités indexées (anciens ministres, députés, responsables de police et de gendarmerie, juges, procureurs, gouverneurs et préfets) sont « à extirper de tout processus de retour à l’ordre constitutionnel, en attendant que la justice se prononce» à leur sujet, détaille le FNDC.
Dans une précédente liste éditée en 2020, figuraient le lieutenant-colonel Mamadi Doumbouya, chef du putsch du 5 septembre dernier et actuel président de la transition, ainsi que le colonel Balla Samoura, membre de la junte militaire, mais le FNDC a retiré leurs noms de la liste actualisée, estimant qu’ils sont désormais du côté du peuple.
«Au début de notre combat, nous avions appelé l’armée à prendre ses responsabilités et se ranger derrière les aspirations du peuple de Guinée. C’est ce que les deux ont fait et sur la base de cela, que nous avons décidé de les rayer de la liste», a expliqué le responsable des opérations de la plateforme, Ibrahim Diallo Diallo.
La coalition a précisé que la liste publiée est encore provisoire dans la mesure où d’autres figures y seront insérées dans les prochains jours. Le FNDC prévoit de déposer le document sur la table de la justice à des fins de poursuites.