Les deux anciens Premiers ministres algériens sous les mandats du défunt ex-président Abdelaziz Bouteflika, ont été condamnés ce lundi, à de nouvelles peines de prison, pour des faits de corruption dans le cadre de l’affaire dite Hamid Melzi.
Le tribunal de Sidi M’hamed à Alger a condamné Ahmed Ouyahia à six ans de prison ferme, assortie d’une amende d’un million de Dinars algériens, et Abdelmalek Sellal à cinq ans de prison ferme.
Plusieurs caciques du régime de Bouteflika sont concernés par l’affaire dite Hamid Melzi dans laquelle ils sont diversement poursuivis par la justice pour abus de fonction, blanchiment d’argent ou encore pour la conclusion de contrats en violation des dispositions législatives et réglementaires en vigueur.
Hamid Melzi, ancien directeur de la résidence d’Etat «Sahel», principal accusé, a écopé lui-même de cinq ans de prison. Le tribunal a aussi infligé des peines de prison à ses quatre enfants. Deux ans de prison ferme, assortie d’une amende de 8 millions de dinars pour trois fils, et un an de prison ferme avec une amende d’un million de dinars pour le quatrième enfant. Les sociétés appartenant à ces enfants devraient s’acquitter, solidairement, d’une amende de 32 millions de dinars
Des verdicts ont aussi été prononcés à l’encontre d’autres personnalités. Ahmed Choudar, ex-DG d’Algérie Télécom, a été condamné à un an de prison ferme et à une amende d’un million de dinars, tandis que Bekhouche Allèche, ancien directeur général de la compagnie Air Algérie, a été condamné à une peine de deux ans de prison, dont une année ferme, et une amende de 500.000 dinars.
Depuis la chute du régime de Bouteflika, en 2019 sous la pression des manifestations du Hirak et de l’armée, la justice algérienne s’est mise sans répit aux trousses des personnes soupçonnées de corruption et de malversation ainsi que des journalistes et des activistes du Hirak particulièrement ceux originaires de la Kabylie et qui osent critiquer le régime vert-kaki.