Dans le cadre de la promotion de la production locale des médicaments, le Burkina Faso a plaidé mardi pour la suspension des taxes appliquées sur les matières premières importées, en marge de la 4e rencontre de haut niveau sur le développement de l’industrie pharmaceutique en Afrique tenue par visioconférence.
Le Burkina propose, entre autres, « la levée de taxes sur les matières premières qui sont importées, et l’imputation de ces taxes sur les médicaments importés pour pouvoir soutenir les productions locales, lutter contre les produits de contrefaçon, qui tuent les industries locales », a fait part le conseiller spécial du président burkinabè, Mathias Somé, à l’occasion d’un point de presse qu’il a animé à l’issue de la réunion.
La rencontre a enregistré la participation de quelques chefs d’Etat africains et de nombreux membres de l’Organisation des Nations Unies.
Dans son allocution à cette occasion, le dirigeant burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré, a indiqué que cette plateforme offre une « agréable opportunité de partager nos visions sur un sujet qui constitue une réelle source de préoccupations pour nos systèmes de santé ».
Pour lui, la pandémie de la Covid-19 a mis en lumière la fragilité des systèmes d’approvisionnement des services de santé en produits pharmaceutiques en Afrique, qui dépendent, pour la plupart, des importations.
D’où la solution, pour les Etats, de conjuguer leurs efforts pour trouver et mettre en œuvre les solutions adaptées, notamment en ce qui concerne les produits de santé. « Nous sommes partisans d’une meilleure mise en synergie de nos efforts, allant de la recherche à la mise sur le marché de produits finis, en passant par une bonne maîtrise de l’approvisionnement en matières premières », a-t-il insisté.
Kaboré a appelé les institutions financières internationales et les agences spécialisées de l’ONU à s’impliquer « résolument dans les propositions d’industrialisation pharmaceutique en Afrique à la faveur des leçons tirées de la pandémie de Covid-19.