Le Colonel Mamady Doumboumya qui a été nommé chef de l’Etat guinéen dans la Charte nationale de transition (CNT) publiée au début de la semaine, devrait prêter serment et être investi ce vendredi 1er octobre, en qualité de président de la transition par la Cour suprême.
Doumbouya est le chef de la junte militaire qui a renversé, le 5 septembre dernier, le président Alpha Condé qui aurait payé le prix de sa réélection pour un troisième mandat controversé.
«Le président de la transition est le président du Comité national pour le redressement et le développement (CNRD), et à ce titre, il est le chef de l’Etat », stipule la Charte qui contient 84 articles.
La Charte est la loi fondamentale de la transition qui a remplacé la Constitution du pays, abrogée après le putsch. Mise en place par le CNRD, après une série de consultations engagées par la junte avec toutes les forces vives de la nation, elle a pour objectif de tracer les contours de la transition.
Le texte prévoit que la transition sera conduite par quatre organes, notamment la présidence et le CNRD, dirigés tous les deux par Doumboumya, ainsi le Conseil national de la transition (organe législatif en charge du projet de Constitution) et le Gouvernement devant être dirigé par un Premier ministre civil.
Cependant, la Charte n’a pas donné des précisions sur la fin de la transition, se contentant de souligner que « la durée de la transition sera fixée d’un commun accord entre les forces vives de la nation et le CNRD ».
Le Premier ministre de transition, Choguel Kokalla Maïga, a déjà évoqué la possibilité d’un report des élections prévues en février et marquant la fin de la transition. Des voix s’élèvent déjà, au sein de la communauté internationale, invitant Bamako à respecter l’échéance de 18 mois annoncée au départ.