Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a sollicité lundi, à l’occasion d’une conférence ministérielle de l’agence des Nations Unies pour le commerce et le développement (CNUCED), un grand soutien aux nations vulnérables dans le cadre de la reprise après la pandémie de Covid-19.
Il a défendu une reprise « durable et inclusive » qui n’ignore aucune partie du monde. « Nous devons inverser la tendance avec une reprise mondiale audacieuse, durable et inclusive », a-t-il déclaré dans son allocution.
Il s’agit en d’autres termes, selon lui, d’une « reprise qui profite au plus grand nombre, plutôt qu’à quelques-uns. Une reprise qui donne de l’espoir aux gens et qui guérit notre planète. Et une reprise qui uniformise les règles du jeu pour tous les pays alors qu’ils soutiennent leurs populations pendant ce moment extraordinaire de l’histoire ».
Le patron de l’ONU a considéré la dette est comme « un poignard au cœur de la reprise mondiale ». Il a ainsi appelé à soutenir les pays écrasés par le poids de la dette, parce qu’ils « ne peuvent pas se remettre de la pandémie s’ils sont endettés ».
Guterres a, entre autres, demandé aux économies riches du G20 de prolonger leur initiative de suspension de la dette, établie en mai 2020, jusqu’à l’année prochaine ; et réclamé la mise en place des « financements privés pour aider à combler le vide ».
Concernant ces financements, le chef de l’ONU a estimé qu’« il est profondément injuste que les pays riches puissent emprunter à bon marché et financer leur chemin vers la reprise, tandis que les pays à revenu faible et intermédiaire luttent pour maintenir leurs économies ».
Abordant aussi le besoin urgent d’équité en matière de vaccins, Guterres a souligné qu’il ne s’agissait que de « la première étape d’une course beaucoup plus longue ».