Le ministre nigérien des Finances, M. Ahmat Jidoud a présenté mardi le projet de loi des finances pour l’année budgétaire 2022, devant l’Assemblée Nationale, lors d’une séance plénière tenue en l’absence des députés de l’opposition politique ayant choisi de boycotter cette session budgétaire du parlement.
Le projet de budget, adopté par le gouvernement le 23 septembre dernier, s’élève à quelques 2.888,80 milliards de francs CFA, soit une hausse de 2,04% en comparaison avec l’exercice 2021 (2.830,99 milliards de francs CFA), en dépit des défis auxquels le pays est confronté notamment la crise sanitaire.
« Notre économie a fait face, durant ces dernières années, à une panoplie de chocs exogènes avec des impacts persistants notamment la situation sécuritaire, la pandémie de Covid-19, les changements climatiques ainsi que la baisse des prix des matières premières », a souligné Jidoud.
Selon lui, « l’économie nationale a fait preuve d’une forte résilience en témoigne le taux de croissance moyen de 5,9% sur les 10 dernières années, un taux d’endettement maitrisé, nettement en dessous du seuil communautaire et une inflation très bien maitrisée en dessous de 3% grâce aux politiques de redistribution ».
Ahmat Jidoud a expliqué que le budget 2022 est une suite logique de la Renaissance Acte 1 et 2. Le Programme de Renaissance, instauré par l’ex-président Issoufou Mahamadou, vise un développement harmonieux du Niger, fondé sur des valeurs fondamentales (état de droit, liberté, équité, travail, solidarité, ordre public…).
« L’ambitieux programme de Renaissance Acte 3 est de stabiliser le cadre macroéconomique et de transformer le tissu économique en vue de réduire considérablement la pauvreté et permettre la création des emplois, notamment pour les jeunes et les femmes », a-t-il fait savoir.