Le président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré a nommé, mercredi par décrets, des nouveaux officiers supérieurs à la tête des forces de défense et de sécurité.
Le colonel-major Gilbert Ouedraogo remplace le général Moise Miningou au poste de chef d’état-major des armées et le colonel-major, Marie Omer Herman Bambara est désigné chef d’état-major de la gendarmerie nationale, tandis que le colonel Ousmane Ouedraogo prend le commandement de l’état-major de l’armée de l’air.
Si aucune raison n’a été avancée pour justifier ces changements, l’initiative du président Kaboré de réorganiser l’armée intervient, néanmoins, deux jours après une attaque jihadiste perpétrée contre le détachement militaire de Yirgou, dans la province du Sanmatenga (centre-nord du pays), faisant 14 morts et 7 blessés dans les rangs de l’armée.
Le président burkinabè avait déjà démis fin juin, de leurs fonctions les ministres de la Défense, Chériff Sy et de la Sécurité, Ousséni Compaoré, après des attaques meurtrières. Il avait alors décidé d’assumer lui-même les fonctions de ministre de la Défense nationale et des anciens combattants.
Los de la 76ème session de l’Assemblée Générale des Nations Unies, tenue du 21 au 27 septembre, le président Kaboré a reconnu qu’au « Burkina, la situation sécuritaire continue de se dégrader, surtout dans la zone des trois frontières (Burkina Faso, Mali, Niger), mais aussi dans d’autres régions du pays».
Il a de même, rappelé l’urgence pour la communauté internationale et particulièrement le Conseil de sécurité, de soutenir les pays du G5 Sahel dans la lutte contre le terrorisme.