Le 28e sommet Afrique-France présidé par le chef de l’Etat français, Emmanuel Macron, et réunissant quelque 3 000 jeunes représentant les sociétés civiles africaine et française, s’est ouvert ce vendredi dans la ville française de Montpellier mais en l’absence des Chefs d’Etats africains qui n’ont pas été invité à ce rendez-vous par la présidence française.
L’absence des présidents africains à cet événement constitue une première depuis près de 50 ans. Pour l’Elysée, ce nouveau format devrait permettre «d’écouter la parole de la jeunesse africaine», tout en sortant «des formules et des réseaux obsolètes».
Les jeunes entrepreneurs, artistes, ou encore sportifs africains, français et de la diaspora, ont au programme des rencontres et des tables-rondes sur des thématiques liées à la politique, à l’économie et à la culture.
Dans l’après-midi, Macron s’entretiendra, au cours d’une séance plénière, avec un panel de douze jeunes ressortissants de quelques pays africains (Mali, Côte d’Ivoire, Tunisie, Afrique du Sud, Kenya…). Ils ont été sélectionnés à l’issue des consultations menées pendant plusieurs mois à travers le continent par le politologue camerounais, Achille Mbembe, missionné par le président français.
Le sommet a été précédé par le forum « Ambition Africa » tenu pendant deux jours à Paris, avec 1.200 participants dont des entrepreneurs africains et français.
L’événement intervient à 7 mois de l’élection présidentielle en France, et se tient dans un contexte où Paris connaît des relations diplomatiques tendues avec certaines capitales du continent comme Bamako et Alger. Rétablir la confiance serait sans doute un des objectifs poursuivi par la France dans son élan d’échanger avec la jeunesse africaine.
La rencontre a «pour ambition de permettre d’envisager ensemble les perspectives et les premières actions concrètes à mener pour le renouveau de la relation entre notre pays et le continent africain », précise le communiqué de l’Elysée.