Le nouveau président zambien, Edgar Lungu, tient coûte que coûte à sauver l’industrie minière au bord de l’implosion depuis que le gouvernement précédent a introduit des modifications à la législation minière, entrées en vigueur le 1er janvier. Il s’agit notamment de la hausse du montant des redevances sur la production des mines, de 6% à 8% pour les mines souterraines et à 20% pour les exploitations à ciel ouvert, ainsi que l’obligation de la présentation de certificats d’importation pour le remboursement de la TVA aux sociétés minières.
Une des solutions apportées par l’Etat zambien, sous l’impulsion du président qui a déjà rencontré les producteurs miniers plus d’une fois, est l’assouplissement de la mesure concernant les certificats d’importation. L’administration fiscale a fait savoir que les remboursements pourront à nouveau se faire sur simple présentation de documents de transit.
Les producteurs miniers qui subissent de plein fouet la baisse du cours du cuivre, attendent ainsi que l’Etat leur restitue un montant de 600 millions de dollars de TVA.
L’autre mesure qui a opposé le gouvernement et les sociétés minières est la hausse des redevances. Le canadien Barrick Gold qui emploie 4000 personnes dans la mine de cuivre de Lumwana, ayant déjà menacé de se retirer, a annoncé dernièrement le renvoi des mineurs à compter du 1er mars.
Mais l’actuel président se bat pour préserver ces emplois. «Le but ultime est à la fois de protéger les emplois et de maintenir la rentabilité des mines», a-t-il affirmé.
Du côté des employés, plusieurs avaient organisé un sit-in, le lundi 23 février, pour protester contre les incertitudes entourant l’avenir de leur mine. Mais la situation est revenue à la normale après les assurances du gouvernement qui a indiqué qu’une solution serait trouvée même si Barrick Gold décide de se retirer.
La Zambie, pays de l’Afrique australe, est le 8e producteur mondial de cuivre.