Annoncée en grande pompe ces derniers jours, la formation politique de l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, a vu le jour officiellement lors de son congrès constitutif qui a eu lieu ce week-end à Abidjan.
Le Parti des peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), tel que baptisé, a été officialisé en présence non seulement de nombreux militants et cadres de l’ancien parti de Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI), mais aussi de plusieurs représentants politiques venus d’une douzaine de pays africains.
Le 1er jour du congrès (samedi) a enregistré la présence du n°2 du parti au pouvoir, Adama Bictogo qui, dans sa déclaration a indiqué que « ce nouveau parti qui va naître viendra renforcer la vitalité démocratique» en Côte d’Ivoire.
Après dix ans d’absence sur la scène politique, en raison de son incarcération à La Haye par la Cour pénale internationale (CPI) en lien avec les crimes commis lors de la crise postélectorale de 2010-2011, Gbabgo avait regagné son pays en juin passé, suite à son acquittement par la CPI des crimes contre l’humanité.
Elu sans surprise, à la tête du PPA-CI, Gbagbo a prononcé à l’occasion, un discours, dans lequel il a évoqué plusieurs questions dont son séjour à la Haye et ses ambitions politiques en défendant la visée panafricaine du PPA-CI.
«Regardez le monde et voyez quels sont les puissants. Ce sont les pays grands de taille, la Chine, les États-Unis, la Russie, le Canada. Tant que nous sommes dans des micro-Etats, nous ne sommes rien. Il faut que les Etats africains s’unissent», a-t-il affirmé.
Alors qu’il a signé son retour sur la scène politique, l’ancien dirigeant a déclaré que seule la mort le séparera de la politique. «Je ferai de la politique jusqu’à ma mort», a-t-il assuré, tout en restant vague sur ses intentions par rapport à la prochaine présidentielle de 2025.
L’ex-Première Dame et membre fondatrice du FPI, Simone Gbagbo, en déplacement en République démocratique du Congo (RDC), a brillé par son absence au congrès, un signal de plus que les deux ex-époux ne chemineront plus désormais ensemble.