Les Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC) auraient été confrontées à une incursion de l’armée rwandaise, lundi 18 octobre dans la province du Nord-Kivu, dans l’est du pays.
«Le secteur opérationnel Nord-Kivu Sokola2 confirme l’incursion des éléments de RDF sur le sol congolais et ces éléments ont eu à occuper six villages et ils sont arrivés jusqu’à 200 mètres de la route nationale Numéro 2 », a déclaré le major Guillaume Njike Kaiko, porte-parole des opérations Sokola2.
Et de poursuivre, « nous avons récupéré une arme des éléments de RDF que nous avons présenté incessamment à la presse, mais aussi nous avons enregistré des pillages d’après les informations que nous avons ». Les échanges de tirs ont eu lieu entre les deux armées.
Mais sur le terrain, les témoignages des habitants blâment l’armée nationale. Mambo Kawaya, président de la société civile du territoire de Nyiragongo, où l’incident a eu lieu, à la frontière entre les deux pays, a déclaré que « l’armée rwandaise est organisée au niveau de la frontière, mais l’armée congolaise, faute d’effectif et de logistique aussi, n’est pas capable de contenir des attaques qui peuvent surgir à tout moment».
Les habitants des villages touchés ont eu à fuir leurs maisons. Plusieurs de leurs biens ont été pillés par les forces rwandaises. La situation se serait calmée et serait sous contrôle des FARDC, selon les autorités militaires congolaises locales.
Jusque-là, il n’y a pas eu de communication sur le mobile qui aurait poussé les troupes rwandaises à faire irruption sur le sol congolais.