Les forces de l’ordre algériennes agissant dans le cadre d’une directive des autorités ont empêché mercredi le rassemblement auquel les partis de l’opposition avaient appelé pour manifester contre le projet du gouvernement d’exploiter le gaz de schiste dans la région de In Salah. Toutes les grandes artères de Alger ont été prises par les forces de l’ordre.
Malgré leur grande mobilisation, les militants de l’opposition qui rejettent l’idée de l’exploitation du gaz de schiste en Algérie n’ont pu manifester dans la capitale qui a paru dans la matinée de mercredi comme une ville assiégée, selon les observateurs. Les manifestants n’ont pu accéder à l’esplanade de la grande poste où devait se tenir leur sit-in. Les autorités municipales ont organisé à cet endroit des festivités marquant la journée du 24 février consacrée au folklore algérien.
La manifestation a été appelée par la coordination d’une dizaine de partis politiques de l’opposition. Ces partis devraient manifester en soutien à la population de la région de In Salah où le gouvernement veut expérimenter un projet d’exploitation de gaz de schiste. Les témoins affirment avoir vu des policiers armés de matraques pourchasser des manifestants. Un corps-à-corps qui a duré toute la journée.
Au cours d’un point de presse organisé au siège régional du RCD à l’issue de ces manifestations, les leaders de l’opposition ont dénoncé des méthodes répressives du pouvoir. « C’est une honte. Nous dénonçons ce régime pharaonique, autoritaire et personnel » a déclaré Ali Benflis.