L’agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a annoncé ce mardi 26 octobre, que 60.000 réfugiés burundais sont retournés dans leur pays, et ce de façon volontaire.
Le porte-parole du HCR, Shabia Mantoo a précisé lors d’une conférence de presse au Palais des Nations à Genève, que chaque semaine, des convois arrivent au Burundi avec environ 1.500 réfugiés qui sont accueillies dans des centres d’accueil où des articles ménagers et une aide financière leur sont accordés pour entamer une nouvelle vie.
Le Burundi est l’un des rares pays où un nombre important de réfugiés rentrent volontairement chez eux, affirme le HCR, estimant qu’un investissement plus important s’impose pour soutenir la réintégration de ces réfugiés et pour éviter que de nouveaux déplacements s’effectuent à nouveau en raison des conditions de vie difficiles.
L’organe onusien déplore que sur les 104,3 millions de dollars nécessaires, seuls quelque 10% des fonds pour soutenir le retour et la réintégration au Burundi ont été engagés, malgré l’augmentation du nombre de personnes qui prennent la résolution de regagner leur pays.
Les réfugiés de retour au Burundi viennent de la Tanzanie, du Rwanda, de la République démocratique du Congo (RDC), du Kenya ou encore de l’Ouganda. Près de 270.000 réfugiés burundais sont encore en exil.
D’après l’ONU, la situation des droits de l’homme s’est légèrement améliorée au Burundi après l’arrivée au pouvoir du Président Evariste Ndayishimiye.
Ce dernier a instauré un dialogue permanent avec des membres de la société civile et des leaders religieux pour promouvoir la paix, la sécurité, la stabilité, la réconciliation et le développement dans le pays, avait fait remarquer la Commission d’enquête de l’ONU sur le Burundi fin septembre dernier. Plus de 5.000 prisonniers ont bénéficié de la grâce présidentielle au début de cette année.