L’homme fort en Algérie, le général Said Chengriha continue sa purge impitoyable contre tous les hauts gradés qui s’opposent, ou qu’il soupçonne de contester sa ligne dominatrice. Le dernier épisode de cette épuration a été l’audition de 23 officiers pour diverses accusations, y compris celles de tentatives de « déstabiliser l’Etat ».
Pour sauvegarder les apparences, le chef d’état-major Changriha a donné des instructions afin de présenter cette nouvelle opération de nettoyage contre ses adversaires au sein de la junte militaire, comme une lutte contre des scandales de corruption et de trafic d’influence dans le renseignement extérieur algérien.
Ainsi, sous le faux prétexte de scandales qui secoueraient la Direction de la Documentation et de la Sécurité Extérieur (DDSE), 23 officiers ont été auditionnés depuis le mois de septembre, suite à des « enquêtes » dirigées par des juges d’instruction auprès du Tribunal de Blida.
Ces officiers supérieurs sont cités dans le «scandale impliquant le général-major Mohamed Bouzit», l’ancien discret conseiller du président Abdelmadjd Tebboune, après avoir été détenus dans les locaux du Centre principal militaire d’investigation.