Cinq attentats à la bombe ont eu lieu au Caire jeudi matin, ciblant principalement des locaux commerciaux et un commissariat de police, ce qui a eu comme effet d’amplifier une psychose terroriste déjà bien installée chez les habitants de la capitale égyptienne.
D’après un responsable du ministère de la santé égyptien, cette série d’attentats a fait une victime et de nombreux blessés. Cependant, le bilan définitif pourrait être beaucoup plus lourd. La victime est morte à l’hôpital après avoir perdu ses deux jambes dans l’explosion devant une pizzeria.
Les quatre autres attentats de moindre ampleur ont par ailleurs fait plusieurs blessés graves, notamment celui qui a été perpétré devant un commissariat situé dans le nord de la capitale. Les trois autres bombes ont explosé devant des boutiques de téléphonie mobile.
Deux d’entre elles ont visé des bureaux de la compagnie de téléphonie britannique Vodafone et une autre, la branche de l’opérateur émirati Etisalat. Ces trois attenants n’ont néanmoins fait aucun blessé, endommageant seulement les vitrines des locaux.
Depuis la destitution du président islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013 par l’armée, des attentats ont régulièrement lieu en Egypte, où des groupes djihadistes visent surtout des éléments des forces de l’ordre. Selon le gouvernement du président Abdel Fattah Al Sissi, plus de 500 soldats et policiers ont été tués dans tout le pays depuis cette date.
Il n’était pas clair dans l’immédiat pour les autorités locales pourquoi les opérateurs de téléphonie mobile et la pizzeria ont été visés. Mais selon le ministère de l’intérieur égyptien, ces attentats pourraient être liés aux élections législatives prévues en mars.
Cette série d’attentat qui a secoué la capitale égyptienne n’a pas encore été revendiquée, cependant tout laisse à croire qu’elle est l’œuvre de combattants islamistes proches de la confrérie des Frères Musulmans, dont faisait partie l’ancien président Mohamed Morsi.