Le président ivoirien, Alassane Ouattara et l’opposant Pascal Affi N’Guessan se sont rencontrés jeudi pour évoquer les questions liées à la «réconciliation nationale», ce qui constitue nouveau signe d’une décrispation entre les deux hommes, un an après les vives tensions de la présidentielle de 2020.
«Nous avons parlé de questions d’intérêt national tournant autour de la réconciliation nationale, de la paix, de la stabilité politique et sociale de notre pays», a confié à la presse, Affi N’Guessan, annonçant la reprise prochaine d’un «dialogue politique» dans ce sens.
Le chef du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’Guessan avait boycotté le scrutin d’octobre 2020, estimant que le troisième mandat du président Ouattara était «anticonstitutionnel».
Il avait été arrêté peu après la réélection de ce dernier, alors qu’il avait annoncé avec d’autres leaders d’opposition la création d’un «Conseil national de transition» censé remplacer le pouvoir.
Accusé notamment de «complot contre l’autorité de l’Etat» et derrière un «mouvement insurrectionnel», il avait passé près de deux mois en prison, avant d’être libéré le 30 décembre dernier. Les violences liées à l’élection de 2020 avaient fait 85 morts et près de 500 blessés.
Avant Pascal Affi N’Guessan, le président Ouattara avait rencontré en juillet dernier, au nom de «la réconciliation nationale», l’ex-président Laurent Gbagbo et avait reçu dans le même contexte en novembre 2020, un autre ancien président, Henri Konan Bédié, chef du principal parti d’opposition.