Le quatrième vice-président du Conseil national de transition (CNT, Parlement de la transition) au Mali, Issa Kaou N’Djim, a été inculpé et écroué jeudi à Bamako pour «troubles à l’ordre public».
Issa Kaou N’Djim avait été arrêté mardi soir à Bamako, par la gendarmerie sur ordre de la justice pour «propos subversifs» sur «les réseaux sociaux», selon une source judiciaire.
N’Djim «a été placé sous mandat de dépôt (jeudi par un juge) du tribunal de grande instance de la commune IV (de Bamako). Il est poursuivi pour troubles à l’ordre public et atteinte au crédit de l’Etat. Son jugement est prévu ce vendredi à 14H00 (GMT et locales), en «flagrant délit», a indiqué son avocat, Me Kassoum Tapo.
L’avocat avait protesté après l’interpellation de son client, estimant qu’il était protégé «par son immunité parlementaire». Issa Kaou N’Djim est l’ex-porte-parole de l’imam Mahmoud Dicko, leader politico-religieux qui a participé à la mobilisation ayant conduit à la chute de l’ex-Président Ibrahim Boubacar Keïta, renversé par un putsch militaire en août 2020.
Issa Kaou N’Djim est également connu pour son soutien au président de transition, le colonel Assimi Goïta, chef de la junte ayant pris le pouvoir au Mali, et pour ses critiques acerbes contre le Premier ministre de transition Choguel Kokalla Maïga.
Les autorités de transition maliennes affichent ouvertement leur volonté de reporter les élections présidentielle et législatives prévues le 27 février, dont la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) exige la tenue à la date fixée.