Les autorités sanitaires de l’Afrique du Sud, où la campagne de vaccination nationale contre la Covid-19, accuse un sérieux retard, ont profité lundi des élections locales, pour inoculer des doses dans des centres de soins éphémères installés près des bureaux de vote.
D’abord en difficulté pour se fournir en vaccins, l’Afrique du Sud fait désormais face aux réticences d’une partie de la population à se faire vacciner. Un millier de cliniques ont été installées près des 23.000 bureaux de vote à travers le pays, ciblant des quartiers où le recours à la vaccination est faible.
Dans certains endroits, les files d’attente pour le vaccin étaient aussi longues que celles aux bureaux de vote. «D’habitude, nous vaccinons 300 personnes par jour ici, mais aujourd’hui nous avons connu un afflux», s’est félicitée Anne Simango, infirmière à la clinique éphémère de Soweto.
Avec plus de 2,9 millions de cas positifs, dont 89.000 décès, l’Afrique du Sud est officiellement le pays africain le plus touché par le virus.
Environ 31% de la population adulte est entièrement vaccinée à ce jour et le pays a commencé à vacciner les enfants à partir de douze ans. Les autorités ont pour objectif d’immuniser les deux tiers de la population de 59 millions d’ici janvier 2022.
L’OMS a prévenu la semaine dernière que sauf accélération significative, seulement cinq pays africains (Maroc, Seychelles, île Maurice, Tunisie et Cap-Vert) atteindront l’objectif fixé au niveau mondial de 40% des populations vaccinées à la fin de l’année.
Plus de 26 millions de Sud-Africains étaient appelés lundi à choisir leurs représentants dans quelque 250 municipalités. Un scrutin à hauts risques pour le parti au pouvoir depuis la fin de l’apartheid, le Congrès national africain (ANC), qui pourrait pour la première fois passer sous la barre des 50% des voix.