Dix Casques bleus égyptiens non armés ont été blessés par balles le lundi 1er novembre à Bangui, la capitale de la Centrafrique, par des éléments de la garde présidentielle, a annoncé mardi dans un communiqué, la Mission des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA) qui a condamné «une attaque délibérée et inqualifiable que rien ne justifie».
Selon la MINUSCA, ces éléments de l’Unité de Police Constituée égyptienne sont arrivés le 1er novembre à l’aéroport international de Bangui M’Poko, dans le cadre de la rotation périodique et du déploiement des troupes en Centrafrique et se rendaient en direction de leur base.
Ils «ont essuyé des tirs nourris de la garde présidentielle, sans sommation préalable ni riposte aucune, alors qu’ils n’étaient pas armés», déplore la mission onusienne.
Certaines sources avancent que le chauffeur du bus portant le logo des Nations unies, qui transportait les Casques bleus égyptiens, se serait trompé d’itinéraire et serait arrivé à 120 mètres de la résidence du chef de l’Etat, Faustin-Archange Touadéra.
Alors que le bus voulait s’éloigner de la zone, il «a heurté une femme qui a perdu la vie», a indiqué la MINUSCA qui a déploré l’accident et présenté ses condoléances à la famille de la victime.
Du côté du gouvernement, l’on accuse la MINUSCA à qui des explications sont exigées. «Nous ne savons pas pour quelle raison jusqu’à aujourd’hui – et la MINUSCA doit pouvoir nous éclairer sur cette situation – ce véhicule s’est retrouvé à proximité du domicile du président absent du pays, et ses occupant prenaient des photos, ce qui est totalement interdit. Donc la garde présente leur a demandé de cesser cela et ils ont pris la fuite», a affirmé le ministre des Affaires étrangères, Sylvie Baïpo Témon,.
Les responsables de la mission de l’ONU et les autorités de Bangui «ont initié immédiatement le dialogue pour l’ouverture des enquêtes nécessaires afin de tirer toutes les conséquences judiciaires de cet incident», conclut le communiqué de la MINUSCA.