Un porte-parole de l’ONU a confirmé ce vendredi 5 novembre, que les la camions algériens détruits se trouvaient dans une zone démilitarisée interdite aux militaires et aux civils près de Bir Lahlou à l’Est du mur de sécurité érigé par les Forces armées royales.
Interpellé par les journalistes au sujet des trois algériens à bord de deux camions complètement calcinés par le feu, le porte-parole adjoint du secrétaire général de l’ONU, Farhan Haq a souligné des enquêteurs de la Mission des Nations Unies au Sahara «MINURSO» mènent sur place, actuellement leurs investigations sur les circonstances exactes de cet incident.
«Nous avons pris connaissance de l’incident le 2 novembre, c’est-à-dire il y a trois jours. La MINURSO a alors pu envoyer une première patrouille sur le site de l’incident allégué et une autre le lendemain, le 3 novembre » a précisé Farhan Haq, ajoutant que « nous pouvons maintenant confirmer que le site en question se trouve dans la partie orientale du Sahara occidental près de Bir Lahlou».
«La Mission a observé deux camions immatriculés en Algérie garés parallèlement l’un à l’autre. Les deux camions ont subi d’importants dommages et ont été carbonisés», a-t-il encore détaillé.
En attendant les conclusions de l’enquête en cours, le porte-parole de l’ONU n’a pas souhaité répondre sur les motivations ayant poussé les camionneurs algériens à emprunter une route située dans une zone de guerre.
Il s’est contenté de dire que «je n’ai aucune explication sur la raison pour laquelle les camions sont là. C’est une question qui fait l’objet d’un examen (…) Je n’ai rien à signaler à cet égard. La mission a uniquement rapporté les dommages des camions» pour le moment, a déclaré Haq.
Pour rappel, la présidence algérienne et ses relais médiatiques n’ont pas hésité à imputer la responsabilité de cet incident à l’armée marocaine sans même attendre les conclusions des enquêteurs de la MINURSO.
Sur les rares photos relayées par les médias et sur les réseaux sociaux, il n’y a apparemment aucune trace de la frappe d’un missile ou d’un obus comme elles montrent l’absence de toute marchandise à bord des deux camions complètement calcinés par le feu. D’ailleurs plusieurs experts qui ont commenté cet incident, parlent plutôt d’un incendie d’origine criminelle.