Plusieurs partis au Mali ont organisé un meeting populaire samedi 6 novembre au palais de la culture de Bamako, la capitale, pour exiger le respect de l’échéance de la transition en cours dans le pays.
« Nous, partis politiques et regroupement de partis politiques du cadre pour une transition réussie au Mali, ne comprenons plus la logique totalement contradictoire du gouvernement mettant en danger l’évolution de la transition et les relations avec nos partenaires concernant le chronogramme électoral, les réformes institutionnelles et la révision des textes », a d’abord indiqué le porte-parole du groupement, Amadou Koïta, devant des centaines de militants réunis.
Ces partis estiment que le gouvernement ne peut pas décider du prolongement de la transition sans consulter au préalable tous les fils du pays. C’est depuis quelques semaines que le gouvernement, par la voix du Premier ministre, Choguel Maïga, communique sur un éventuel report des élections générales initialement prévues en février 2022.
Les leaders des partis politiques qui sont contre ce report envisagent, d’après le président de l’Alliance Djiguiya-Kura, Abacary Touré, d’« envahir (…) le boulevard de l’indépendance très bientôt» pour se faire entendre conformément à la Constitution.
Ils se sont par ailleurs, adressés à la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), lui demandant de soutenir la volonté exprimée par le peuple malien, celle de respecter le délai de la transition politique.
Un sommet extraordinaire de la CEDEAO s’est ouvert, ce dimanche 7 novembre, à Accra (Ghana), consacré à la situation politique en Guinée et au Mali. L’organisation régionale a reçu officiellement, du gouvernement malien, une correspondance l’informant qu’il ne peut pas tenir les élections en février.
Mais la CEDEAO insiste sur le maintien des élections à la date déjà convenue et a pris des sanctions immédiates, dont l’interdiction de voyages, qui touchent « les autorités de la transition ».