Le leader du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’Guessan, a réservé une bonne part de son discours, tenu samedi au 6e congrès du parti, à sa rupture avec l’ex-président Laurent Gbagbo, passant de regret aux cris de victoire.
«Cette rupture, nous ne l’avons pas désirée, nous avons même tout fait pour l’éviter, faisant preuve de patience, de tolérance et de persévérance dans la recherche de l’unité du parti. La rupture nous a été imposée. Nous en avons finalement pris acte», a déclaré Affi N’Guessan.
Il a expliqué qu’au retour de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire en juin dernier, après une dizaine d’année passée à La Haye, la direction du parti avait sollicité une audience pour «engager avec lui les actions en faveur de l’unité du FPI».
Mais le 9 août 2021, l’ancien dirigeant avait plutôt «décidé de façon inattendue, unilatérale et péremptoire de quitter le parti et de fonder avec ses fidèles, une autre organisation politique», a déploré N’Guessan, estimant néanmoins que le départ de Gbagbo serait salutaire pour la formation politique.
«En définitive, je le dis avec sincérité et sans tristesse, cette rupture est une libération, un soulagement, une salutaire clarification. J’ajouterais même une double victoire : victoire idéologique ; victoire de l’intelligence stratégique», a affirmé le leader du FPI.
Il a considéré l’organisation du 6e congrès comme «un test de la santé politique du parti, un contrôle technique des dommages que les nombreuses agressions des dissidents auraient causé».
Tout en s’interrogeant si le FPI serait «moribond», il a lui-même fait remarquer que «la mobilisation extraordinaire de ce jour tranche le débat : le FPI est vivant et vivra, toujours plus fort, toujours plus haut».
Hormis des membres du FPI, l’événement a enregistré la présence des représentants des missions diplomatiques, des partis politiques et des chefs traditionnels.