Seif al-Islam Kadhafi, fils cadet de feu président Mouammar Kadhafi, a déposé dimanche sa candidature pour l’élection présidentielle du 24 décembre prochain, a annoncé la Haute Commission électorale (HNEC).
Il a présenté « un dossier de candidature à la présidence et a soumis les documents de sa candidature au bureau de la HNEC à Sebha, remplissant ainsi toutes les conditions juridiques requises par la loi n°1 relative à l’élection du chef de l’Etat, adoptée par le Parlement », souligne le communiqué de la HNEC.
Seif al-Islam, 49 ans, longtemps considéré comme le successeur potentiel de son père, revient sur le devant de la scène politique, après 10 ans d’absence, soit après la mort de son père, tué par des manifestants lors de la révolution de février 2011, mettant fin à son régime (1969-2011).
Alors qu’il tentait de s’enfuir après ce décès, Seif al-Islam avait été arrêté par une brigade révolutionnaire qui l’avait retenu prisonnier dans le nord-ouest de la Libye jusqu’en 2017, après l’avoir condamné à mort en 2015. Ce groupe armé avait refusé de le livrer aux autorités ou à la Cour pénale internationale (CPI) qui voulait le juger pour des accusations de « crimes contre l’humanité ».
D’après la presse locale, le Bureau du Procureur général militaire en Libye aurait écrit, dimanche, à la Commission électorale pour lui ordonner de suspendre les procédures de candidature de Seif al-Islam, ainsi que du général Khalifa Haftar, «jusqu’à ce qu’ils se soumettent à une enquête».
Al-Islam avait fait part de ses ambitions politiques, l’été passé, au cours d’une interview accordée au New York Times, prétendant vouloir «restaurer l’unité perdue» de son pays qui est aujourd’hui «à genoux, sans argent et sans sécurité».
Lors de la Conférence de Paris sur la Libye, convoquée vendredi par le Président français Emmanuel Macron, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a considéré que les élections en Libye sont une «prochaine étape essentielle» vers la paix et la stabilité dans ce pays.