L’Afrique du Sud, fortement dépendante du charbon pour la production de l’électricité, s’est félicitée dimanche que les 200 pays de la COP26 aient nuancé leurs positions sur les énergies fossiles au fil des discussions, pour arriver à un compromis dans l’accord final adopté samedi dernier.
La question des énergies fossiles était un des points litigieux de la première version de l’accord final préparé par la présidence britannique de la COP26, encourageant à «accélérer la sortie du charbon et des financements des énergies fossiles».
La formulation a été finalement atténuée, à l’insistance notamment de la Chine et de l’Inde grands pollueurs de la planète. La version adoptée appelle à «intensifier les efforts vers la réduction progressive du charbon sans systèmes de capture (de CO2) et à la sortie des subventions inefficaces aux énergies fossiles».
Pour le négociateur en chef de l’Afrique du Sud, Maesela Kekana, la formulation initiale du texte «n’était pas conforme aux principes (…) d’équité et d’approches communes et différenciées, ni aux questions de justice climatique. Mais il y a eu un consensus, et nous sommes convenus qu’il est important de réduire progressivement le charbon, tout en tenant compte des circonstances nationales».
Avec le charbon qui lui fournit 80% de son électricité, l’Afrique du Sud, fait partie des douze pays les plus grands émetteurs de gaz à effet de serre dans le monde.
À Glasgow, elle a obtenu 8,5 milliards de dollars de prêts et de subventions pour financer sa transition vers une économie sans charbon.
Après l’accord conclu samedi à Glasgow, le Premier ministre britannique, dont le pays accueillait la COP26, a déclaré qu’il aurait espéré que les pays aillent plus loin pour réduire le réchauffement climatique, évoquant «ceux pour qui le changement climatique est déjà une question de vie ou de mort».