Les leaders du Collectif des partis de l’opposition congolaise ont exigé jeudi à Brazzaville la tenue d’un dialogue dès le mois de mars pour « examiner la question de gouvernance électorale de sortie apaisée du président Denis Sassou Nguesso ». La revendication a été faite au cours d’une rencontre citoyenne qui a réuni un millier d’opposants au palais des congrès de la capitale congolaise.
Pour Christophe Moukoueke du Congrès africain pour le progrès (CAP), « c’est maintenant qu’il faut s’attaquer à ce dialogue car 2016 » date prévue pour l’élection présidentielle « n’est plus loin ». Le collectif de l’opposition a estimé que ce dialogue va permettre « d’analyser la situation politique préoccupante actuelle et y trouver des solutions adéquates et consensuelle ».
Depuis l’année dernière la classe politique congolaise a engagé un débat sur le changement ou non de la constitution. Pour les membres de l’opposition, le changement de constitution permettra au président Sassou Nguesso qui exécute son deuxième et dernier mandat de briguer un troisième mandat si jamais la constitution actuelle qui limite le nombre de mandats à deux venait à être changée. « C’est pourquoi pendant le dialogue que nous exigeons il ne sera pas question de la constitution, mais juste voir comment Sassou Nguesso va quitter le pouvoir », a expliqué Clément Mierassa du Parti social-démocrate congolais (PSDC).
Appelant le président de la république à convoquer « dans un bref délai » ce dialogue, les leaders de l’opposition congolaise ont prévenu « imposer ce dialogue » au cas où le chef de l’Etat n’accédait pas à leur exigence. « Il ne faut pas qu’on qu’après Sassou Nguesso le Congo sera la Libye », a déclaré Mathias Dzon, président de l’Union patriotique pour le renouveau national (UPRN).