La capitale ougandaise, Kampala, a été ciblée dans la matinée de mardi 3 novembre, par deux attaques menées à trois minutes d’intervalle dans le quartier d’affaires, faisant au moins trois morts et 33 blessés, selon la police.
Trois kamikazes ont fait exploser des bombes, l’un ayant agi à côté du quartier général de la police et les deux autres, «déguisés en moto taxis», près de l’entrée du Parlement. D’après la Croix-Rouge ougandaise, 21 des 33 blessés seraient des policiers.
La police a indexé un «groupe local lié aux ADF» (les Forces démocratiques alliées actives basées à l’est de la République démocratique du Congo), avant que l’organisation jihadiste Etat islamique (EI) ne revendique le double attentat, dans un communiqué diffusé dans la soirée sur ses chaînes Telegram.
Ces attaques «montrent clairement que les groupes liés aux ADF ont toujours la volonté de mener des attaques meurtrières contre des cibles faciles (…) avec des kamikazes et des engins explosifs artisanaux», a déploré le porte-parole de la police, Fred Enanga.
De son côté, l’EI, qui considère les ADF comme sa «province d’Afrique centrale», a fait comprendre que l’Ouganda paye le prix du fait qu’il fait «partie des Etats qui participent à la guerre contre l’EI en Afrique centrale».
Le président Yoweri Museveni a appelé la population à la vigilance promettant que les terroristes «périront».
Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a condamné fermement ces attaques, appelant à ce que toutes les personnes impliquées dans ces actes «méprisables» soient traduites rapidement devant la justice. Il a exprimé ses «profondes» condoléances aux familles des victimes et souhaité un prompt rétablissement aux blessés.
Les assauts de mardi sont intervenus quelques semaines après un attentat à la bombe perpétré le 23 octobre dans un restaurant de Kampala, faisant un mort et plusieurs blessés.