L’armée française a «neutralisé» ce jeudi 18 novembre, 20 combattants jihadistes au cours d’une vaste opération aérienne lancée à l’encontre d’un groupe d’une quarantaine de jihadistes au Niger, a annoncé le porte-parole de l’état-major français des Armées, le colonel Pascal Ianni, lors d’un point de presse.
Cette «opération d’opportunité », impliquant des avions de chasse, des drones Reaper et des hélicoptères de combat Tigre, a eu lieu dans la zone dite « des trois frontières » (Niger, Mali et Burkina Faso), a-t-il détaillé, précisant que les autres jihadistes auraient été dispersés.
L’opération a été menée deux jours après l’annonce de l’état-major français relative au retrait de la force française antijihadiste Barkhane de la base de Tessalit, dans le nord du Mali.
«Après celle de Kidal, l’emprise occupée par la force Barkhane à Tessalit a été transférée le 13 novembre aux Forces armées maliennes (FAMAa). Les derniers soldats ont quitté le site le 15 novembre », a indiqué mardi l’état-major des armées françaises.
Ces changements entrent dans le cadre de la restructuration des opérations militaires françaises au Sahel. Paris prévoit de réduire d’ici 2023 ses effectifs dans la région à 2500-3000 hommes, contre plus de 5.000 hommes aujourd’hui, tout en restant engagé dans la lutte contre les groupes jihadistes dans la région.
Les relations entre la France et le Mali sont tendues depuis le coup d’Etat militaire perpétré à Bamako en mai dernier, le deuxième en moins d’une année.
En septembre dernier, le Premier ministre de transition malien, Choguel Kokalla Maïga avait qualifié le plan de réorganisation de la force Barkhane d’un «abandon en plein vol», justifiant ainsi le recours à d’autres partenaires pour assurer la sécurité au Mali.