La mission de l’armée américaine destinée à construire des centres de traitement pour les malades d’Ebola au Liberia s’est officiellement achevée cette semaine, plus tôt que prévu en raison de l’amélioration de la situation sur place.
La mission des Etats Unis, lancée en octobre dernier et qui a mobilisé quelque 2 800 militaires américains au plus fort de l’épidémie, arrive donc à son terme. D’après des sources proches du dossier, les nombreux militaires américains quitteront le pays petit à petit durant les semaines à venir. Cependant, une centaine de soldats resteront sur place pour garantir des opérations de contrôle.
Les Etats Unis avaient envoyé en urgence ce contingent militaire au Libéria il y a cinq mois pour fournir une aide à la population locale, gravement touchée par la fièvre Ebola. Le virus mortel qui sévit depuis un an, a d’ailleurs fait près de 10 000 morts au Libéria, en Guinée et en Sierra Leone, les trois pays de la région les plus touchés par l’épidémie.
La présidente du Libéria, Ellen Johnson Sirleaf a, dans ce sens, rendu hommage au gouvernement américain durant sa visite à Washington. Dans son discours devant les sénateurs américains, la présidente libérienne a déclaré que les Etats Unis ont répondu présents et ne se sont pas détournés de son pays.
Ellen Johnson Sirleaf, a par ailleurs présenté ses remerciements au nom de la Guinée et de la Sierra Leone, les deux autres pays de l’Afrique de l’Ouest les plus touchés par l’épidémie de fièvre hémorragique.
Le départ des militaires américains du Libéria est symbolique du succès dans la lutte contre Ebola. Cela envoie en même temps un signal fort, notamment pour les populations locales, fortement touchées par les retombées socio-économiques liées à l’épidémie.