La Haute Commission nationale électorale (HNEC) en Libye a annoncé mercredi avoir rejeté la candidature de Seïf al-Islam Kadhafi, fils de l’ex-dirigeant libyen, à l’élection présidentielle du 24 décembre.
Recherché par la Cour pénale internationale (CPI) pour «crimes contre l’humanité», Seïf al-Islam Kadhafi, 49 ans, qui avait présenté sa candidature le 14 novembre, figure parmi les 25 candidats dont les dossiers ont été rejetés, selon un communiqué de la Haute commission électorale.
La HNEC a expliqué avoir rejeté ces candidatures sur la base de plusieurs textes de loi ainsi que de lettres qui lui ont été adressées par le procureur général, le chef de la brigade criminelle de la police et le président de la Direction des passeports et de la nationalité.
Aboutissement d’un processus parrainé par l’ONU, la présidentielle du 24 décembre et le scrutin législatif prévu un mois plus tard sont censés tourner la page d’une décennie de chaos et luttes fratricides depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi, assassiné le 20 octobre 2011 lors d’une révolte populaire suscitée de l’étranger sur la base de résolutions onusiennes dévoyées.
La HNEC a annoncé mardi, au lendemain de la clôture du dépôt des candidatures, que 98 candidats, dont deux femmes, avaient soumis leur dossier pour briguer le poste de chef d’Etat.
Par ailleurs, l’émissaire de l’ONU pour la Libye, Jan Kubis, a déclaré mercredi au Conseil de sécurité, au lendemain de l’annonce de sa démission, être prêt à demeurer à son poste le temps du déroulement des élections générales cruciales prévus fin décembre 2021 et fin janvier 2022.
«J’ai confirmé ma disponibilité à continuer comme émissaire pendant une période de transition qui, à mon avis, devrait couvrir la période électorale pour assurer la continuité des activités, à condition que ce soit une option réalisable», a déclaré Jan Kubis.