L’ancien Premier ministre ivoirien Guillaume Soro a refusé mercredi de se rendre à une convocation d’une juge d’instruction parisienne qui enquête sur la capture en avril 2011 de Michel Gbagbo, fils de l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, ont annoncé ses avocats dans un communiqué de presse.
«Le 24 novembre, Mme Sabine Kheris», doyenne des juges d’instruction parisiens, «a souhaité convoquer M. Guillaume Soro en vue d’une audition, dans le cadre du dossier ouvert à la suite des accusations formulées par M. Michel Gbagbo relatives à son arrestation le 11 avril 2011 à la résidence présidentielle» à Abidjan, rappellent dans leur communiqué, Mes Affoussy Bamba, Robin Binsard, Charles Consigny et Emmanuel Daoud.
Rappelant plusieurs décisions de justice antérieures et la jurisprudence qu’ils estiment favorables, les avocats affirment que «M. Guillaume Soro considère cette convocation illégale» car, selon eux, il devrait bénéficier de l’immunité.
Michel Gbagbo qui porte la double nationalité franco-ivoirienne, avait été capturé avec son père Laurent Gbagbo le 11 avril 2011 à Abidjan, au moment de sa chute. Il été remis en liberté provisoire en juillet 2013. Aujourd’hui il porte la casquette de député.
«Les conseils de M. Guillaume Soro ont déposé ce jour une note devant le magistrat instructeur aux fins d’obtenir un non-lieu et déposeront une requête en nullité afin d’obtenir l’annulation de l’ensemble des actes de procédure pris en violation de l’immunité de l’ancien Premier ministre», ont précisé les avocats.
La Cour d’assises d’Abidjan a condamné par contumace le 23 juin dernier Guillaume Soro, qui est en exil, à la prison à perpétuité pour «atteinte à la sûreté de l’Etat». M. Soro a fait appel.