L’Afrique du Sud a réclamé dimanche 28 novembre la «levée immédiate et urgente» des restrictions de voyage et la fermeture des frontières décidées par de nombreux pays, à travers le monde, suite à la détection du nouveau variant de Covid-19, Omicron, sur son territoire.
Lors d’un discours télévisé, le président sud-africain, Cyril Ramaphosa s’est dit «profondément déçu» par ces fermetures de frontières qu’il considère comme une forme de «discrimination» à l’égard de son pays.
Ces restrictions vont «endommager davantage nos économies et saper notre capacité à répondre et à nous remettre de la pandémie», a-t-il déploré, rappelant les engagements du G20 pris à Rome le mois dernier en faveur du tourisme et des voyages internationaux.
L’inquiétude monte, à travers le monde, depuis l’apparition d’Omicron. Les propositions faites par l’OMS sont carrément ignorées. Quoi qu’ayant classé ce nouveau variant «préoccupant», l’organe onusien a préconisé que «les frontières restent ouvertes» d’autant plus que, selon ses dires, il faudra attendre plusieurs semaines pour comprendre la virulence d’Omicron.
Pour l’OMS, avant de prendre une quelconque mesure, il est important d’«adopter une approche scientifique, basée sur l’évaluation des risques».
Le nouveau variant est déjà présent en Europe. Dimanche, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré que «nous sommes maintenant engagés dans une course contre la montre (…) Scientifiques et fabricants ont besoin de deux à trois semaines pour avoir une vision complète des caractéristiques des mutations de ce variant Omicron (…) Nous devons gagner du temps».
Deux jours plus tôt, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, a prévenu que l’Omicron représente un risque «élevé à très élevé» pour l’Europe.