Les forces armées de la République démocratique du Congo (RDC) et de l’Ouganda ont lancé conjointement mardi, une offensive contre les Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe armé originaire de l’Ouganda opérant depuis plus de deux décennies à l’Est de la RDC, d’après des informations diffusées par les deux pays.
Cette opération a provoqué des polémiques le week-end passé à Kinshasa, la capitale de la RDC. Les premières informations véhiculées sur ce dossier laissaient entendre que le président congolais, Félix Tshisekedi, a donné le feu vert pour une intervention de l’armée ougandaise sur le territoire de son pays.
Mais le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a démenti lundi ces rumeurs assurant qu’«il n’y a pas de troupes ougandaises sur le sol congolais», mais que des «actions ciblées et concertées étaient envisagées avec l’armée ougandaise pour combattre l’ennemi commun».
A la suite du lancement de l’opération militaire conjointe ce mardi, Muyaya, a indiqué sur Twitter que les traques ont débuté à partir de l’Ouganda.
De son côté, la porte-parole de l’armée ougandaise, Flavia Byekwaso a spécifié que «mardi c’était des frappes aériennes et d’artillerie, mais les troupes terrestres vont entrer en jeu. La prochaine étape est de rentrer, de tenir le terrain et de continuer nos opérations, pour débusquer les rebelles dans tous leurs campements».
Les ADF, responsables de nombreux crimes contre les civils à l’Est de la RDC, sont accusées, par les autorités ougandaises d’être derrière les attaques à la bombe qui avaient visé la capitale Kampala le 16 novembre dernier.
«Ces forces nous combattent, déstabilisent notre pays, tuent des Ougandais : c’est une situation qu’aucun pays ne veut connaître. L’Ouganda veut depuis longtemps résoudre le problème des ADF, et le seul moyen possible est de les suivre et de les arrêter, peu importe où ils sont, et ils sont à l’est du Congo», a déclaré aussi Byekwaso.