Règlementer la main d’œuvre des migrants et lutter contre la migration clandestine, tel est l’objectif visé par le protocole d’accord sur la mobilité de la main d’œuvre, signé mardi entre le ministre nigérien de l’Emploi, du travail et de la protection sociale, Ibrahim Boukary, et son homologue libyen en charge du Travail et de la Réhabilitation, Ali Aabid Alriridha, en présence de la cheffe de la délégation de l’OIM au Niger, Barbara Rijks.
L’accord a une durée de trois ans renouvelable. Le ministre Boukary a souligné la «satisfaction totale» du Niger devant ce «cadre formel qui encadre tout déplacement du Niger vers la Libye. Autrement dit, cela va mettre fin au calvaire des migrants qui pour la plupart meurent dans le désert en voulant migrer vers la Libye».
Son homologue Alriridha a fait savoir que la Libye a classé les travailleurs migrants en trois catégories : des travailleurs qui migrent vers la Libye pour ensuite continuer vers l’Europe, ceux qui restent travailler en Libye et les derniers qui infiltrent les organisations criminelles et deviennent des terroristes.
Et de préciser que «c’est surtout les migrants de la deuxième catégorie» qui sont concernés par l’accord signé avec le Niger «pour leur permettre de gagner un travail et de le faire de manière formelle en Libye».
De son côté, Barbara Rijks a estimé que « la collaboration bilatérale joue un rôle clé dans la promotion des droits du travail des migrants nigériens en Libye, en vue d’améliorer leurs conditions de travail et ainsi faciliter les envois de fonds vers leurs communautés d’origine, et contribuer au développement de leur pays d’origine grâce aux envois de fonds ».
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM), travaille à favoriser un cadre de dialogue et de coopération dans le domaine de la mobilité de la main-d’œuvre entre la Libye et les principaux pays d’origine des migrants présents sur le territoire libyen.