La Chine a promis mardi aux pays africains de les aider à surmonter le choc du Covid-19 et les effets du réchauffement climatique, tout en se gardant «d’imposer sa volonté à l’Afrique» qui s’abstiendra elle-même de s’ingérer dans les affaires intérieures chinoises.
La Chine et 53 pays africains dont les représentants étaient réunis par le Forum sur la coopération sino-africaine (Focac) à l’extérieur de Dakar. La Chine et l’Afrique ont «toutes deux le droit au développement», souligné la déclaration finale.
La Chine est accusée par des dirigeants de pays occidentaux de se servir des dettes contractées auprès d’elle par les Etats africains, notamment pour financer de grandes infrastructures, afin d’accroître son influence sur les pays incapables ou qui peinent à honorer leurs engagements.
Dans un esprit de coopération «gagnant-gagnant», responsables africains et chinois ont convenu de renforcer la coopération dans les domaines «de la santé publique, de l’investissement, le commerce, l’industrialisation, les infrastructures, l’agriculture et la sécurité alimentaire, le changement climatique, la paix et la sécurité», souligne encore la déclaration finale.
«La Chine s’abstient de s’ingérer dans la recherche par les pays africains d’une voie de développement adaptée à leurs conditions nationales, de s’immiscer dans leurs affaires intérieures, d’imposer sa volonté à l’Afrique», précise en outre le texte.
Les pays africains, quant à eux, «réitèrent leur attachement au principe d’une seule Chine», selon lequel Taïwan et la Chine continentale font partie d’une seule Chine.
La déclaration finale appelle par ailleurs, les «pays développés (à) faire preuve d’une plus grande ambition» face au changement climatique et à soutenir davantage les pays africains en première ligne de ces évolutions, deux semaines après la Conférence sur le climat COP26.