Un important mouvement de l’opposition au Togo, la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK), a exigé mardi, la libération d’un de ses militants influents, arrêté début novembre à Lomé, la capitale.
Le 4 novembre, Jean-Paul Oumolou, qui vit en Suisse, avait été arrêté par la gendarmerie au cours d’un séjour au Togo. Placé sous mandat de dépôt, il est depuis en détention au Service central de recherches et d’investigations criminelles (SCRIC) à Lomé.
«Nous exigeons la libération pure et simple de M. Oumolou, car il n’a rien fait», a déclaré Gérard Adja, président de la Commission des finances de la DMK, précisant que’«il a des ennuis de santé depuis quelques jours et personne ne peut lui rendre visite à part sa sœur et son avocat».
Oumolou est poursuivi notamment pour «incitation à la révolte contre l’autorité de l’État», «diffusion de fausse nouvelle» et «apologie du crime».
Depuis le 13 avril 2020, les autorités togolaises ont interdit les visites dans les prisons afin de soi-disant «protéger» les détenus «contre le risque de contamination venant de l’extérieur». Plusieurs organisations togolaises de la société civile ont également appelé ces derniers jours à la libération de Jean-Paul Oumolou.
Oumolou est un membre influent de la DMK, dont le chef de file est Agbéyomé Kodjo, candidat malheureux de l’élection présidentielle de 2020, à l’issue de laquelle il s’était autoproclamé vainqueur.
Kodjo, qui vit dans la «clandestinité» depuis près d’un an et demi, a obtenu 19,46% des suffrages contre 70,78% pour Faure Gnassingbé, selon les résultats officiels, mais il revendique toujours sa victoire.
Le président sortant Gnassingbé est arrivé au pouvoir en 2005 après le décès de son père, le général Gnassingbé Eyadéma le 05 février 2005, après avoir dirigé le Togo pendant 38 ans.